Monday, November 18, 2013

Many hands make light work / L'union fait la force





I was recently drinking coffee with Bruno and Mélanie in their wonderful straw bale house**. Cécile popped her head round the door as she'd come to collect one of their kiddies to take to drawing class with her own daughter. She started talking about a new idea she'd read about of creating a vegetable bed using rotting logs and used the 'permaculture' word, something I don't hear often, so my ears pricked up. The long and the short of the conversation that followed is that we now have ourselves a gardening group.

J'étais récemment avec Bruno et Mélanie, autour d'une tasse de café dans leur magnifique maison en bottes de paille**. Cécile passa la tête par la porte alors qu'elle venait chercher un de leurs enfants pour l'emmener à une classe de dessin avec sa propre fille. Elle a commencé à expliquer une nouvelle idée qu'elle avait lu sur la création d'une butte de légumes enutilisant des tronçons enterrés et a utilisé le mot «permaculture». Une expression que je n'entends pas souvent ici, donc mes oreilles se dressées ! A la fin de cette conversation, nous avions décidé de créer notre propre « groupe de jardinage ».
 


There are a couple of proverbs that seem to contradict each other: many hands make light work, whereas too many cooks spoil the broth, so perhaps there's an optimum number in any task-driven situation. For us, it's four couples along with assorted small children—that require feeding, entertaining and otherwise managing but don't provide any useful labour—who meet up to share good food (we're in France, remember) ideas and energy. For me, a perpetually busy but sensitive soul, a huge benefit is that of the morale support one gets in a group: if a long list of things to do can be overwhelming, there's no better antidote than a smiling group of friends turning up bearing tools.


Il y a des proverbes qui semblent se contredire les uns les autres: « l'union fait la force », mais « autant de têtes, autant d'avis. » Alors peut-être existe-t-il un nombre optimal pour chaque tâche. Pour nous, c'est quatre couples ainsi que les petits enfants—qui nécessitent l'alimentation, divertissement et gestion, mais ne fournissent pas de travail utile—qui se retrouvent pour partager la bonne bouffe, des idées et de l'énergie. Pour moi, une âme perpétuellement occupée, mais sensible, l'avantage énorme est le soutien moral reçu via le groupe : si une longue liste de choses à faire peut être écrasante, il n'y a pas de meilleur moment que lorsqu'un groupe d'amis souriant arrive chargé d'outils.



Our first event was fittingly at Cécile's and Antony's where we tidied up an area to be given over to chickens, built compost bins out of pallets and prepared a vegetable bed for next spring. Previously covered with old lino (a damn fine mulch, I have to report) the bed needed just a light fork over with a grelinette (broad fork) taking the opportunity to remove thick, spaghetti-like roots of bindweed, then a couple of boards pegged on the back and one side, levelled with a rake and a covering of chipped willow to cover the soil until next spring.

Notre premier chantier de groupe a été inauguré chez Cécile et Antony. C'est là que nous avons aménagé un espace pour des poules, construit des bacs de compostage à partir de palettes et préparé une « planche » de légumes pour le printemps prochain. Couverte bien avant notre chantier d'un vieux lino (un paillis sacrément efficace, je dois le signaler), la planche n'a eu besoin que d'un léger passage de Grelinette (large fourchette), profitant de l'occasion pour enlever les racines épaisses et celles formant un réseau dense de « spaghetti » comme chez le liseron. Puis nous avons placé quelques planches de bois sur chant au niveau des bordures de la terre travaillée que nous avons nivelée au râteau puis couverture de taille de saule pour couvrir le sol jusqu'au printemps prochain.
 


Yesterday, we joined up again at Bruno's and Mél's to double-dig a crescent-shaped vegetable bed, plant a row of autumn-fruiting raspberries and a handful of bare-rooted fruit trees. Swinging mattocks, we removed the turf, dug out a spit (spade's depth) and carted it to the opposite end. The idea of 'double' digging is not to turn the soil over to two spades depth as you'd risk mixing precious topsoil with subsoil, what you do is remove the top layer and then decompact the lower layer before replacing the fluffed up topsoil on top. 


Hier, nous nous sommes à nouveau retrouvés chez Bruno et Mel. Nous avons créé une nouvelle planche de légumes en forme de croissant utilisant la technique du double bêchage et pour planter une rangée de framboises (qui portent des fruits en automne) et quelques arbres fruitiers à racines nues. Avec une pioche-hache, nous avons retiré le gazon, puis creusé sur la profondeur d'une bêche. L'idée de « double bêchage » n'est pas retourner la terre à deux bêches de profondeur car vous risqueriez de mêler la précieuse terre arable avec la terre jaune ; cette technique permet de retirer la couche supérieure pour ensuite décompacter la couche inférieure avant de replacer la couche arable sur le haut.
 


At one end, the soil was beautiful, dark, silty loam all the way down. By the time we'd reached the other end, things had changed a lot: the subsoil was very clayey (in a concrete sort of way) and couldn't be penetrated by the broad fork nor a tarmac fork (a useful tool as it has a metal shaft, so you can give it a real heave-ho to break up the lower layer) so we had to swing a pickaxe at it to achieve what we wanted. Into the mix, we threw the matured contents of their compost toilet (nitrogen, with some phosphorus and potassium), wood ash from the stove (potassium) and some chipped willow (carbon). Once raked even, the bed was covered with a thin layer of black compost (the darker it is, the more organic matter it has) and a protective deep mulch of straw. The straw will be removed in spring prior to planting so as to let the soil heat up and to remove the ideal conditions for slugs and snails. Job done as the winter sun went down, we retired inside for goûter, which is what our French friends call afternoon tea.


À une extrémité, la terre était belle, foncée, limoneuse jusqu'au fond. Au moment où nous avons atteint l'autre côté, les choses ont beaucoup changé : le sous-sol était très argileux (comme un béton) et ne pouvait être pénétré ni par la grelinette, ni par une fourche de macadam (un outil utile, car il a une manche de métal, de sorte qu'on peut le tirer avec beaucoup de force sans le casser, pour briser la couche inférieure de terre). Nous avons donc dû utiliser une pioche en premier pour obtenir ce que nous voulions ! Dans le mélange, nous avons jeté le compost mûr de leur toilettes sèches (azote, avec un peu de phosphore et de potassium), de la cendre de bois (potassium) et du BRFbois raméal fragmenté(carbone). Une fois ratissé de niveau, le lit a été recouvert d'une fine couche de compost noir (plus il est foncé, plus il y a de matière organique) et une couche épaisse de paille. La paille sera retirée au printemps avant la plantation afin de laisser le sol se réchauffer et ne pas favoriser les conditions idéales pour les limaces et les escargots. Une fois le travail fait et le soleil d'hiver en train de se coucher, nous sommes allés à l'intérieur pour goûter, ce que nous appellons « the tea break » !



**A little digression: it was a sunny Saturday morning and was so warm inside the house I asked whether they'd had a fire in the woodstove the evening before. “No” was the answer. You really have to experience first hand a passive house in action. With all the talk of rising energy prices, I never hear a politician, nor a journalist on the radio or TV, say that we now have the knowhow to build houses that don't need (almost any) heating even in our grey European winters. Thermal mass on the inside, a huge overcoat and hat of insulation on the outside and large windows facing south. Mélanie's and Bruno's house achieves this using straw bales and mud—this is clever but it's not rocket science—and they heat their water with solar and wood.


**Petite digression : c'était un samedi matin ensoleillé. Il faisait si chaud à l'intérieur de leur maison que j'ai demandé s'ils avaient fait un feu dans leur poêle à bois la veille. « Non » fut leur réponse. À mon avis, on a vraiment besoin de se familiariser avec une maison passive pour bien comprendre son fonctionnement. Avec tous les discours sur l'augmentation des prix de l'énergie, je n'ai jamais entendu un politicien, un journaliste à la radio ou à la télévision, dire que nous avons maintenant le savoir-faire pour construire des maisons qui n'ont pas besoin de chauffage, même dans nos hivers européens gris. La masse thermique à l'intérieur, un énorme manteau et chapeau d'isolant et des grandes fenêtres face au sud. La maison de Mélanie et de Bruno le réalise en utilisant des bottes de paille et de la terre cruec'est si intelligent, mais ce n'est vraiment pas sorcieret ils chauffent leur eau avec du bois et le soleil.

Sunday, October 20, 2013

Gabrielle passes her Permaculture Design Course / Gabrielle vient d'obtenir son Certificat en Permaculture

Gabrielle has been studying for her Permaculture Design Course with Patrick Whitefield  … online. I did my own PDC back in 2004 with Patrick and Cathy at Ragman’s Lane farm in the Forest of Dean in Gloucestershire. It was residential, spread over two weeks. Gabrielle had long wanted to do a PDC but there were several difficulties. Two weeks is a long commitment to be away from our smallholding and gîte business and residential courses are more costly as you’re paying for accommodation on top of the course fees.

Gabrielle vient de suivre une formation en ligne… avec Patrick Whitefield. Le but : obtenir le Certificat de Permaculture (Permaculture Design Course – PDC). J'ai fait ma propre formation PDC en 2004 avec Patrick et Cathy à la ferme Ragman’s Lane dans la forêt de Dean en Gloucestershire, Angleterre. La formation se passait alors sur place, étalée sur deux semaines. Cela faisait longtemps que Gabrielle voulait suivre un PDC, mais il y avait plusieurs difficultés. Deux semaines, c'est un engagement long pour être absent de notre petite exploitation agricole et entreprise de gîte. En outre les stages sur site sont plus coûteux. Il faut payer pour l'hébergement en plus des frais de formation.

After much reflection, she had come to the decision that it would be too difficult to arrange when we heard that Patrick was just about to make his PDC available on the Internet. The course demands students complete five projects (four design plus one other) to be assessed by Patrick. 
  
Après avoir bien réfléchi, elle était arrivée à la conclusion que ce serait  trop compliqué à organiser. C'est à ce moment que nous avons entendu dire que Patrick était sur le point de proposer sa formation en ligne, sur Internet. Le cours exige des élèves la réalisation de cinq projets (quatre liés à une conception (design) et un autre) qui sont tous évalués par Patrick.

Gabrielle has recently finished the last project, unsurprisingly a design proposal (having worked through base map, survey and client questionnaire). Patrick asked if we would put her project online, so that other students could have the opportunity of looking at it. 

Gabrielle a récemment terminé le dernier projet, sans surprise, une proposition de conception (ayant travaillé à travers les étapes carte de base, l'enquête et le questionnaire du client). Patrick nous a demandé si nous pouvions mettre le projet en ligne, pour que d'autres élèves puissent le regarder.


If you go to the horizontal menu at the top, on the right is “Gabrielle’s PDC design”. Within that page are three links which, when you click on them, will open up the document in a separate page, so you can view her site survey, client questionnaire and design proposal in detail.

Si vous allez dans le menu horizontal en haut, sur la droite, vous trouverez le lien « Gabrielle’s PDC Design ». Vous arriverez sur une page avec trois liens qui ouvrent chacun un document dans un nouvel onglet, afin que vous puissiez voir son enquête sur le site, le questionnaire du client et la proposition de conception en détail. Pour l’instant, ce n’est qu'en anglais : ‘petit’ travail de traduction en perspective pour Gabrielle pour les lecteurs francophones...

Tuesday, September 24, 2013

Dry as dead dingos donger : plus sec qu'une pine d'un dingo (dicton australien)

I’ve been keeping records of the weather ever since we’ve lived here in Brittany. We’ve had a dry summer this year but how dry? With just a week before our building permission expires, we’ve finally broken the ground. Gildas, in his digger, scraped the land flat so I could mark up the house plan on the land ready to dig and pour foundations. Neighbour Serge (a builder by trade) came over to have a nose. We all looked at the hole and the spoil; there was only one word “sec” (dry). It was bone dry from the surface, all the way down.

Je mesure et enregistre les paramètres météo depuis que nous sommes installés ici en Bretagne. Cette année, nous avons eu un été sec, mais sec à quel point ? Une petite semaine avant l'échéance de notre permis de construire, nous avons finalement mis les premiers coups de pelles dans le sol. Gildas, dans son tractopelle, a décapé le terrain afin que je puisse tracer la projection de la maison, puis creuser pour couler les fondations. Voisin Serge (constructeur/bâtisseur de métier) est ensuite venu jeter un coup d’œil. Nous avons tous regardé le trou et les déblais : il n'y avait qu'un seul mot à dire « sec ». La terre était sèche de la surface jusqu'aux creux des fondations.

Average rain and the rain that actually falls during the month doesn’t tell the whole story; the gaps between rain days and how much fell when it rained give a fuller picture. For example, having a huge downpour with half the monthly rain falling on one day, then the next two weeks dry doesn’t help much in keeping the roots of vegetables and pasture from getting all too thirsty. The pattern has been that our summers, though different, have left the ground dry. In July 2009, we had a ‘wet’ month, with 66mm of rain (nearly double the average of 37) however, I had noted: “ground dry despite rain.

La pluviométrie moyenne ainsi qua la quantité de pluie tombée au cours du mois n'en disent pas tant. La durée qui séparent les jours pluvieux et la quantité tombée ces jours là donnent une idée bien plus précise. Par exemple, avoir une énorme averse contenant la moitié de la pluie mensuelle, puis les deux semaines suivantes sans eau n'aide pas beaucoup les racines des légumes et des pâturages à s'abreuver correctement. Nos étés, bien que différents, ont laissé le sol sec. En juillet 2009, nous avons eu un mois « humide », avec 66 mm de pluie (près du double de la moyenne de 37). Toutefois, j'avais noté: « sol sec malgré la pluie ».

Last Thursday, I went to the latest educational meetings of the local CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière). It was a visit to a young experimental tree plantation looking at how various trees of different species, and varieties within the same species, will cope with the changing climate, with the aim of discovering the most resilient trees for the future. This Brittany plantation is part of a Europe-wide project, looking at the same set of trees in different countries.

Jeudi dernier, je suis allée à la dernière réunion technique du CRPF (Centre Régionalde la Propriété Forestière). C'était une visite dans une jeune plantation d'arbres expérimentale pour étudier comment les arbres, de différentes espèces et diverses variétés dans une même espèce, vont faire face à l'évolution du climat.  L'objectif était de découvrir les arbres les plus résistants pour l'avenir. Cette plantation bretonne fait partie d'un projet de recherche européen au sein duquel  le même ensemble d'arbres est planté dans plusieurs pays.

The established term “global warming” suggests that Britons and Bretons alike, might not need to fly south for Mediterranean summers. If it was that simple, and agreeable, we might not have too much to worry about. In fact, it’s better to use “climate change” and realise that global warming means feeding more energy into weather systems, so we’ll get stronger weather, with wetter winters, drier summers and autumns, more floods, strong winds and storms, heat waves and dry spells.
 
L'expression établie « réchauffement climatique » suggère que les Bretons comme les Britanniques n'ont peut-être plus besoin de « migrer » vers le sud pour profiter d'étés méditerranéens. Si c'était si simple, et agréable, nous n'aurions pas trop à nous inquiéter. Malheureusement, il est préférable de s'en tenir à l'expression « changement climatique » pour réaliser que le réchauffement planétaire veut dire que les systèmes météorologiques sont alimentés avec plus d'énergie. Nous aurons alors une météo plus extrême, avec des hivers plus humides, des étés et des automnes plus secs, des inondations, des vents violents et des tempêtes, des canicules et des périodes de sécheresse.

Like the CRPF, it would be wise to start planning for how we are going to live comfortably in these new conditions and reliably produce the food and wood (for construction and energy) that we’ll need. We’re in the process of beginning a gardening group with three other local couples to see if eight heads are better than two in trying to find strategies and solutions in a changing climate. We’ll look at using permaculture principles to see if we can intelligently engineer a way to use the winter water excess to survive the summer desiccation; we’re talking swales, mulching, organic matter, water tanks and plants that can better cope with these new conditions.

Comme le CRPF, il serait sage de commencer à planifier comment nous allons vivre confortablement dans ces nouvelles conditions et produire de manière fiable la nourriture et le bois (construction et énergie) dont nous aurons besoin. Nous sommes en train de démarrer un groupe de jardinage avec trois autres couples locaux pour voir si huit têtes valent mieux que deux en essayant de trouver des stratégies et des solutions dans un climat changeant. Nous allons examiner en utilisant les principes de la permaculture pour voir si nous pouvons intelligemment concevoir un moyen d'utiliser l'excès d'eau en hiver pour survivre à la dessiccation estivale, nous parlons de rigoles, de paillage, de matière organique, de réservoirs d'eau de pluie et de plantes qui peuvent mieux faire face à ces nouvelles conditions.


Monday, August 12, 2013

In print again – Encore en publication


I promised to continue blogging bilingually and I’ve added a new page (see menu bar above): next to “magazine articles”, you’ll find “articles de magazine”. I’ve now split the articles I’ve written on permaculture, smallholding, gardening and related subjects, by language and brought everything up to date.
J'ai promis de continuer à bloguer bilingue et j'ai ajouté une nouvelle page (voir barre de menu ci-dessus) : à côté de « magazine articles », vous trouverez des « articles de magazines ». J'ai maintenant divisé par langue les articles que j'ai écrit sur la permaculture, les petites fermes, le jardinage et les sujets associés. J’en ai profité pour tout mettre à jour en même temps.
In English, I’ve written an article on butchery at home, how I picked up skills from Bernard a “boucher de campagne” (lit: countryside butcher) and from John, my mum’s local butcher in my hometown of Northampton. With the help of holidaymaker, turned volunteer and now good friend Clive, I’ve written an article giving tips on how to take better photos of your chickens (Clive lectures on photography at university). In the just-published, latest edition of Permaculture Magazine, I have an article about how we used sheets of recycled plastic to build a durable pig ark for our three pigs (perhaps the tale of the three little pigs needs a rewrite?)
En anglais, j'ai écrit un article sur la boucherie à la maison. J'y explique comment Bernard, "boucher de campagne" local, et Jean, boucher de ma mère dans ma ville natale de Northampton, m'ont transmis leurs compétences. Avec l'aide de Clive, un ancien vacancier, devenu bénévole et désormais bon ami, j'ai écrit un article donnant des conseils sur la façon de prendre de magnifiques photos de poules (conférences de Clive sur la photographie à l'université). Dans la dernière édition du Permaculture Magazine, j'ai écrit un article sur la façon dont nous avons utilisé des panneaux en plastique recyclé pour construire une cabane durable pour nos trois cochons (le conte des Trois petit cochons revisité !)
In French, I’ve written an article for the French permaculture magazine, La Passerelle Éco, about the windbreak hedge we’ve planted in our nascent forest garden, which was the inspiration for me to commit to blogging bilingually. I’ve also written an article for Les Quatres Saisons du Jardin Bio on another of our holidaymakers, Richard, who only gets to work his allotment plot once a week due to his living in Worthing and working in London. It explains his tactics and tips for growing something for the table throughout the year in less than ideal circumstances. I’ve an article coming out in their next edition and another next January, so keep an eye on these pages.
En français, j'ai écrit un article pour le magazine La Passerelle Éco au sujet d’une haie coupe vent que nous avons plantée dans notre jeune « jardin-forêt ». C'est ce qui m'a donné l'inspiration de m'engager à bloguer bilingue. J'ai aussi écrit un article titré « Jardinier du Dimanche » pour le magazine Les Quatres Saisons du Jardin Bio au sujet d’un autre de nos vacanciers, Richard, qui ne peut travailler sa parcelle de jardins familiaux qu’une seule fois par semaine en raison de son rythme de travail. Il vit sur la côte sud de l’Angleterre et a un long trajet quotidien pour travailler à Londres. Il explique ses astuces pour cultiver afin de se nourrir tout au long de l'année malgré des circonstances peu idéales. Je prépare un article à venir dans la prochaine édition et un autre en janvier prochain, donc gardez un œil sur ces pages...
Once the magazine that the article is in is no longer current, I post the article on the magazine page of this blog. When you click on the link, the article, as a PDF file, will either open directly or download depending on how your computer is set up. Click on the front cover thumbnail to be taken to the magazine's own website.
Quand le magazine contenant l'article ne sera plus d'actualité, je mettrai l'article sur la page « articles de magazine » de ce blog. Lorsque vous cliquerez sur le lien, l'article sera directement lisible ou téléchargeable, sous forme de fichier PDF en fonction de la configuration de votre ordinateur. Cliquez sur l'image de couverture pour aller sur le site Web du magazine.

Wednesday, July 17, 2013

What is permaculture ? – Qu'est-ce que c’est la permaculture ?


mystery hole in comfrey flower / trou mystère dans une fleur de consoude
What is permaculture? Each book on permaculture that I’ve read tries variously to encapsulate the idea into a comprehensive description. There is also a distinction drawn between original, land-based permaculture and later claims that permaculture principles can have a much broader application. Does permaculture have a distinct heart or has it just become an umbrella term for ‘green living’?
Qu'est-ce que c’est la permaculture ? Chaque livre que j'ai lu sur le sujet tente à sa façon de décrire le terme avec une description exhaustive. On y trouve une distinction entre la permaculture originelle, liée à la terre et une permaculture plus récente dont les principes peuvent avoir un champ d'application beaucoup plus général. Est-ce que la permaculture a un cœur distinct ou est-elle simplement devenue un terme générique pour «la vie en vert» ?

The very roots of the idea of permaculture seem to me embedded in the idea that we will look at how natural ecosystems function and then use that information to create efficient and sustainable ways of producing our food. Fundamentally then, we need to observe and understand how ecosystems work. If we haven’t benefitted from three years at university studying for a degree in biology, environmental science or suchlike, we’ve got a lot to learn.
Les racines de la permaculture me semblent venir de l'idée qu'en regardant fonctionner les écosystèmes naturels, il est ensuite possible d'utiliser les informations recueillies pour créer des moyens efficaces et durables de production de notre nourriture. Fondamentalement, alors, il nous revient d'observer et comprendre le fonctionnement des écosystèmes. Si nous n'avons pas bénéficié de trois années d'université pour obtenir un diplôme en biologie, en sciences de l'environnement ou similaire, nous avons beaucoup à apprendre.

I recommend Patrick Whitefield’s book, The LivingLandscape: How to Read and Understand It and, if you want to delve further, the ecology module in his Land Course Online which works as a good foundation course for a Permaculture Design Course (PDC). The book and/or the course will help you improve your skills of observation. You have to look carefully as things are not always as they seem.
Je recommande le livre de Patrick Whitefield, The Living Landscape: How to Read and Understand It et, si vous voulez approfondir, le module de l'écologie dans son Land Course Online qui fonctionne comme un bon cours de base pour le cours certifié de conception de permaculture (PDC). Le livre et / ou le cours vous aideront à améliorer vos compétences d'observation. Vous devez regarder attentivement, car les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être. (Petite note pour mes lecteurs francophones : je suis désolée, mais ce livre et ce stage de Web sont en anglais. Si vous connaissez des équivalents en français, n'hésitez pas à m’avertir et j'ajouterai des informations ici pour le plaisir des autres internautes.)

Have you noticed how bees, particularly bumblebees, love comfrey flowers? They are often buzzing around these plants on a warm summer’s day. Do you know how they drink the nectar? Plants and their pollinators (insects and sometimes birds) have evolved together, thus a deep flower needs a long-tongued pollinator … or a crafty one. I’ve recently been reading A Sting in the Tale by Dave Goulson, now Professor of Biological Services at the University of Sussex and founder of the Bumblebee Conservation Trust. I read that bumblebees that can’t access deeply stored nectar will often bite little holes at the base of the flower to gain direct access to it.
short cut to the nectar / raccourci vers le nectar
Avez-vous remarqué comment les abeilles, les bourdons en particulier, aiment les fleurs de consoude? Les chaudes journées d'été, ils butinent généralement autour de ces plantes. Et savez-vous comment ils boivent le nectar ? Les plantes et leurs pollinisateurs (insectes et parfois des oiseaux) ont évolué ensemble, donc une fleur profonde aura besoin d'un pollinisateur avec une longue langue, ou... malin. J'ai récemment lu A Sting in the Tale de Dave Goulson, professeur des services biologiques à l'Université de Sussex et fondateur de la Bumblebee ConservationTrust (Direction de la conservation des bourdons). J'y ai appris que les bourdons qui ne peuvent pas accéder au nectar percent de petits trous à la base de la fleur pour accéder directement au précieux liquide.

In excited curiosity, I put the book down and almost ran outside to one of our comfrey patches to check this out. Sure enough, at the base of the deep bell shaped flower of the comfrey were little frayed holes, browned at the edges in the way a cut apple discolours, and many bumblebees demonstrating how to hang onto the side of the plant to siphon off the nectar. Goulson and his colleagues further noted how bees would somehow leave a scent of their passing so that other bees wouldn’t waste time and precious energy visiting empty flowers and that this odoriferous warning expired in the time the plant took to refill with nectar.
Piqué de curiosité, j’ai posé le livre et presque couru dehors vers l'un de nos plants de consoude pour vérifier. Effectivement, à la base de la fleur en forme de cloche profonde, se trouvaient de petits trous effilochés, roussis sur les bords comme une pomme coupée. De nombreux bourdons me montrent comment ils s'accrochent sur le côté de la fleur pour siphonner le nectar. En outre, Goulson et ses collègues ont noté comment les abeilles laisseraient, d'une façon ou d'une autre, une odeur de leur passage afin que leurs congénères ne perdent pas de temps et d'énergie en visitant les fleurs vides. Le plus fort est que cet avertissement olfactif expire dans le temps, quand la plante a refait le plein de nectar.

Seeing the bees do something different from what I thought they were doing has taught me to take time over observation, look a little deeper and not to assume the obvious. Bumblebees chewing a hole through the side of a flower to create better access to their food reminds me of those 1960s-style serving hatches between the kitchen and a hungry family seated at the dining table. Should we all now knock a hole in our kitchen wall under the guise of permaculture design?
(I’ll return to my question of what permaculture might be in future blogs.)
En constatant que les abeilles faisaient différemment de ce que je pensais, j'ai appris à prendre du temps pour l'observation, à regarder un peu plus loin et à ne pas accepter l'évidence. Les bourdons qui creusent un trou sur le côté d'une fleur pour se créer un accès à leur nourriture me rappelle ces trappes des années 60, placées entre la cuisine et une famille affamée assis à la table dans la pièce voisine. Maintenant, faut-il que l'on perce tous un trou dans le mur de notre cuisine, sous le couvert de la conception de la permaculture ?
(Je reviendrai à ma question de ce qu'est la permaculture dans les blogs à venir.)