Tuesday, September 24, 2013

Dry as dead dingos donger : plus sec qu'une pine d'un dingo (dicton australien)

I’ve been keeping records of the weather ever since we’ve lived here in Brittany. We’ve had a dry summer this year but how dry? With just a week before our building permission expires, we’ve finally broken the ground. Gildas, in his digger, scraped the land flat so I could mark up the house plan on the land ready to dig and pour foundations. Neighbour Serge (a builder by trade) came over to have a nose. We all looked at the hole and the spoil; there was only one word “sec” (dry). It was bone dry from the surface, all the way down.

Je mesure et enregistre les paramètres météo depuis que nous sommes installés ici en Bretagne. Cette année, nous avons eu un été sec, mais sec à quel point ? Une petite semaine avant l'échéance de notre permis de construire, nous avons finalement mis les premiers coups de pelles dans le sol. Gildas, dans son tractopelle, a décapé le terrain afin que je puisse tracer la projection de la maison, puis creuser pour couler les fondations. Voisin Serge (constructeur/bâtisseur de métier) est ensuite venu jeter un coup d’œil. Nous avons tous regardé le trou et les déblais : il n'y avait qu'un seul mot à dire « sec ». La terre était sèche de la surface jusqu'aux creux des fondations.

Average rain and the rain that actually falls during the month doesn’t tell the whole story; the gaps between rain days and how much fell when it rained give a fuller picture. For example, having a huge downpour with half the monthly rain falling on one day, then the next two weeks dry doesn’t help much in keeping the roots of vegetables and pasture from getting all too thirsty. The pattern has been that our summers, though different, have left the ground dry. In July 2009, we had a ‘wet’ month, with 66mm of rain (nearly double the average of 37) however, I had noted: “ground dry despite rain.

La pluviométrie moyenne ainsi qua la quantité de pluie tombée au cours du mois n'en disent pas tant. La durée qui séparent les jours pluvieux et la quantité tombée ces jours là donnent une idée bien plus précise. Par exemple, avoir une énorme averse contenant la moitié de la pluie mensuelle, puis les deux semaines suivantes sans eau n'aide pas beaucoup les racines des légumes et des pâturages à s'abreuver correctement. Nos étés, bien que différents, ont laissé le sol sec. En juillet 2009, nous avons eu un mois « humide », avec 66 mm de pluie (près du double de la moyenne de 37). Toutefois, j'avais noté: « sol sec malgré la pluie ».

Last Thursday, I went to the latest educational meetings of the local CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière). It was a visit to a young experimental tree plantation looking at how various trees of different species, and varieties within the same species, will cope with the changing climate, with the aim of discovering the most resilient trees for the future. This Brittany plantation is part of a Europe-wide project, looking at the same set of trees in different countries.

Jeudi dernier, je suis allée à la dernière réunion technique du CRPF (Centre Régionalde la Propriété Forestière). C'était une visite dans une jeune plantation d'arbres expérimentale pour étudier comment les arbres, de différentes espèces et diverses variétés dans une même espèce, vont faire face à l'évolution du climat.  L'objectif était de découvrir les arbres les plus résistants pour l'avenir. Cette plantation bretonne fait partie d'un projet de recherche européen au sein duquel  le même ensemble d'arbres est planté dans plusieurs pays.

The established term “global warming” suggests that Britons and Bretons alike, might not need to fly south for Mediterranean summers. If it was that simple, and agreeable, we might not have too much to worry about. In fact, it’s better to use “climate change” and realise that global warming means feeding more energy into weather systems, so we’ll get stronger weather, with wetter winters, drier summers and autumns, more floods, strong winds and storms, heat waves and dry spells.
 
L'expression établie « réchauffement climatique » suggère que les Bretons comme les Britanniques n'ont peut-être plus besoin de « migrer » vers le sud pour profiter d'étés méditerranéens. Si c'était si simple, et agréable, nous n'aurions pas trop à nous inquiéter. Malheureusement, il est préférable de s'en tenir à l'expression « changement climatique » pour réaliser que le réchauffement planétaire veut dire que les systèmes météorologiques sont alimentés avec plus d'énergie. Nous aurons alors une météo plus extrême, avec des hivers plus humides, des étés et des automnes plus secs, des inondations, des vents violents et des tempêtes, des canicules et des périodes de sécheresse.

Like the CRPF, it would be wise to start planning for how we are going to live comfortably in these new conditions and reliably produce the food and wood (for construction and energy) that we’ll need. We’re in the process of beginning a gardening group with three other local couples to see if eight heads are better than two in trying to find strategies and solutions in a changing climate. We’ll look at using permaculture principles to see if we can intelligently engineer a way to use the winter water excess to survive the summer desiccation; we’re talking swales, mulching, organic matter, water tanks and plants that can better cope with these new conditions.

Comme le CRPF, il serait sage de commencer à planifier comment nous allons vivre confortablement dans ces nouvelles conditions et produire de manière fiable la nourriture et le bois (construction et énergie) dont nous aurons besoin. Nous sommes en train de démarrer un groupe de jardinage avec trois autres couples locaux pour voir si huit têtes valent mieux que deux en essayant de trouver des stratégies et des solutions dans un climat changeant. Nous allons examiner en utilisant les principes de la permaculture pour voir si nous pouvons intelligemment concevoir un moyen d'utiliser l'excès d'eau en hiver pour survivre à la dessiccation estivale, nous parlons de rigoles, de paillage, de matière organique, de réservoirs d'eau de pluie et de plantes qui peuvent mieux faire face à ces nouvelles conditions.